Cacao ivoirien : accord en vue ?

Déterminées depuis des mois à trouver une solution permettant de mieux rémunérer les producteurs de cacao, les autorités ivoiriennes auraient, selon les médias locaux, conclu un accord avec les négociants et les industriels de la filière afin d’obtenir « 200 francs CFA d’ajout » sur le prix garanti de la fève.

L’information, qui doit encore être confirmée, a été divulguée par une source proche du dossier. « Avec les accords que la Côte d’Ivoire vient d’avoir avec les industriels, ça sera 200 francs CFA (0,35 dollar) d’ajout au profit du producteur, notamment sur le prix garanti qui devrait être porté autour de 1 000 francs CFA que nous allons avoir l’année prochaine, pour la campagne 2020-2021 », a précisé cette même source, citée mardi dans plusieurs publications.

L’accord, s’il venait à se matérialiser, consacrerait une victoire importante pour la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao (plus de 60 % de la production mondiale), qui cherchent depuis des mois à rehausser le prix minimum de la tonne, au profit des exploitants agricoles. Comme l’a rappelé un récent rapport de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire publié en juillet, plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour. Quant aux revenus générés par la filière cacao, près de 80 % des gains sont concentrés en aval de la chaîne de valeur, au niveau notamment de la transformation et de la distribution des produits finis aux consommateurs ; deux étapes où la Côte d’Ivoire joue un rôle négligeable.

Lire aussi : La Côte d’Ivoire et le Ghana font plier les négociants en cacao pour obtenir un meilleur prix
Lire aussi : La Côte d’Ivoire et le Ghana font machine arrière sur la suspension de leurs ventes de cacao
Lire aussi : Cacao : ce qu’il faut retenir du dernier rapport de la Banque mondiale sur l’économie ivoirienne (Partie 1 – Diagnostic)

Nombre d’observateurs demeurent néanmoins circonspects, notamment s’agissant de l’entrée en vigueur de ce « nouveau » prix garanti. La source précédemment mentionnée parle ainsi de la campagne 2020/21, alors que certains médias tablent plutôt pour un démarrage au moment de la prochaine campagne 2019/20, c’est-à-dire dès le 1er octobre prochain.